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2 points clés dans l'animation des groupes de travail collaboratif



1. Optimiser l'interaction individu - groupe

Beaucoup de personnes négligent allègrement la première phase du travail de groupe, qui est toujours individuelle. On retrouce ce problème dans la plupart des exercices agiles que nous proposons. Avant de mettre en commun,  il est essentiel que chacun prenne le temps d'exprimer ses idées sans être influencer par le groupe. (Sous la forme d'un post - it par idée)

Il y a un subtil équilibre à trouver entre l'individu et le groupe. Si cette interaction n'est pas bien construite,  la dynamique de groupe l'emporte sur celle des individus ? on risque de se priver du point de vue des individus. Ce risque a été bien identifié par Ash psychosocoiologue connu  pour ses travaux sur la pression de conformité exercée par le groupe sur l'individu. 

C'est pourquoi il faut beaucoup insister auprès des facilitateurs pour qu'ils soient attentifs à faire systématiquement précéder une phase individuelle avant le travail de groupe. C'est la condition pour générer un débat contradictoire toujours plus riche qu'un point de vue trop rapidement consensuel selon Mary Parker Follett.

La puissance de la pression de conformité (Une situation de laboratoire reconstruite à partir des travaux de Asch


2. Donner un rythme

Il est important que le ou la facilitateur (trice)  indique clairement la durée d'une séquence et la respecte. Dans la méthode "Thiaggi" on utilise un "sifflet" imitant le bruit d'un train; une clochette peut tres bien faire aussi l'affaire. 

Lorsque les participants ont conscience qu'ils ont un temps limité, ils sont généralement plus concentrés. Même si l'exercice n'a pas été au bout, il découvre le principe de l'effectuation, c'est à dire qu'il n'est pas nécessaire d'avoir achevé la tâche de façon totalement aboutie  pour satisfaire au client et répondre à ses besoins.  ce qui importe c'est d'obtenir un résultat suffisant. Le concept de "Product Minimum Value" ou de "Minimal Value Product " popularisé par  Eric Ries   dans son livre Lean Start up, fortement inspiré du Scrum illustre bien cette nouvelle manière de d'envisager l'action. En réalité l'histoire de ce concept est plus ancien car il a été  formulé par Eric Raymond dans son essai "La Cathédrale et le Bazar" paru en 1999, où il présente la philosophie des logiciels libres  dits en "Open source". 

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