Le document de l’ADEME met en évidence un constat central : les politiques de transition écologique échouent partiellement non par déficit de solutions techniques, mais par insuffisance d’imaginaires mobilisateurs. Autrement dit, la transition ne bute pas d’abord sur le comment faire, mais sur le pourquoi désirer.
1. Le rôle structurant des imaginaires
L’ADEME s’inscrit dans une approche socio-anthropologique des transformations écologiques. Les imaginaires sont définis comme des systèmes de représentations collectives qui orientent les comportements, les choix politiques et les trajectoires économiques, souvent de manière implicite.
Selon les travaux mobilisés, 70 à 80 % des comportements individuels et collectifs sont guidés par des normes sociales, des récits et des représentations, bien davantage que par l’information rationnelle seule. Cela explique pourquoi la diffusion de données scientifiques, bien que nécessaire, reste insuffisante pour provoquer des changements profonds.
2. L’imaginaire dominant : croissance, abondance et maîtrise
Le document souligne que l’imaginaire socio-économique dominant reste largement fondé sur :
3. Les imaginaires « repoussoirs » de la transition
Un apport important du document consiste à identifier des imaginaires négatifs associés à la transition :
4. Vers des imaginaires alternatifs et désirables
L’ADEME plaide pour la construction d’imaginaires alternatifs, qualifiés de désirables, concrets et pluralistes, fondés sur :
5. Implications pour l’action publique et organisationnelle
Le document insiste sur un changement de posture des institutions et des organisations :
Conclusion
Le document de l’ADEME montre que la transition écologique est avant tout une transformation culturelle et symbolique. Sans un renouvellement des imaginaires collectifs, les leviers techniques, économiques et réglementaires resteront insuffisants. À l’inverse, des imaginaires positifs, incarnés et partagés constituent un levier stratégique majeur pour accélérer la transition, tant au niveau des politiques publiques que des organisations et du travail.
Accès à l'étude et en fichier joint
1. Le rôle structurant des imaginaires
L’ADEME s’inscrit dans une approche socio-anthropologique des transformations écologiques. Les imaginaires sont définis comme des systèmes de représentations collectives qui orientent les comportements, les choix politiques et les trajectoires économiques, souvent de manière implicite.
Selon les travaux mobilisés, 70 à 80 % des comportements individuels et collectifs sont guidés par des normes sociales, des récits et des représentations, bien davantage que par l’information rationnelle seule. Cela explique pourquoi la diffusion de données scientifiques, bien que nécessaire, reste insuffisante pour provoquer des changements profonds.
2. L’imaginaire dominant : croissance, abondance et maîtrise
Le document souligne que l’imaginaire socio-économique dominant reste largement fondé sur :
- la croissance matérielle continue,
- l’abondance énergétique,
- la maîtrise technologique comme solution universelle.
3. Les imaginaires « repoussoirs » de la transition
Un apport important du document consiste à identifier des imaginaires négatifs associés à la transition :
- l’imaginaire du renoncement subi,
- celui de la régression sociale,
- ou encore de la punition morale.
4. Vers des imaginaires alternatifs et désirables
L’ADEME plaide pour la construction d’imaginaires alternatifs, qualifiés de désirables, concrets et pluralistes, fondés sur :
- la qualité de vie plutôt que l’accumulation,
- la relocalisation et la résilience territoriale,
- le sens du travail et l’utilité sociale,
- la sobriété choisie plutôt que contrainte.
5. Implications pour l’action publique et organisationnelle
Le document insiste sur un changement de posture des institutions et des organisations :
- passer d’une logique de prescription à une logique de récit et de participation,
- associer les citoyens, les salariés et les territoires à la co-construction des futurs souhaitables,
- mobiliser des démarches d’intelligence collective, de design des futurs et de facilitation.
Conclusion
Le document de l’ADEME montre que la transition écologique est avant tout une transformation culturelle et symbolique. Sans un renouvellement des imaginaires collectifs, les leviers techniques, économiques et réglementaires resteront insuffisants. À l’inverse, des imaginaires positifs, incarnés et partagés constituent un levier stratégique majeur pour accélérer la transition, tant au niveau des politiques publiques que des organisations et du travail.
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